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La loi des séries
4 février 2011

6x09 - Une semaine à l'hôtel

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Depuis le début de ce blog je ne taris pas d'éloges sur American Dad!, vous avez dû le comprendre à force, c'est à mon sens un des meilleurs cartoons de sa tranche horaire sur la FOX. Les mauvais épisodes d'American Dad! sont rarissimes, au pire ils sont ennuyeux, peu engageants, manquent de sel. "Fart-break Hotel" était assez bourratif comme épisode.

Typiquement ce genre d'épisode Pudding, très lourd à digérer. Francine ne supporte plus sa vie routinière. Arrive alors pour elle une occasion de changer de vie, occasion qu'elle décide de saisir. La voilà embarquée dans la vie de Sarah Blanch, une femme populaire, admirée, qui aime son travail. Autant dire que ça la sort radicalement des problèmes de chaussette de Stan. Seulement à mesure qu'elle s'enfonce, elle s'éloigne de ses vraies valeurs. Si l'épisode en lui-même avait une bonne accroche psychologique, il lui manquait le développement de personnage - Francine est Autre donc elle n'est pas Elle et donc on s'ennuie car la madame, sans ses sorties désopilantes et sa naïveté crasse, n'est pas grand chose - voire même le personnage en lui-même : Roger sur cet épisode est complètement hors du personnage. Roger n'est pas et n'a jamais été la voix de la raison. Alors qu'il offre dans cet épisode un moment clé, un moment où on comprend tout en quelques mots. Et bien que cette scène soit grandiose, elle n'est pas dans le personnage.

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Steve hérite d'une intrigue assez ridicule mais dont la conclusion est amusante. Pour le reste ça contribue à bourrer encore plus une dinde trop chargée. L'intrigue Francine était bien construite mais également assez peu drôle. Le moment où Hector Elizondo lui suggère de se mettre nue et que la grosse se déshabille à sa place est par exemple très amusant. De même la conférence sur le béton où Francine se livre à un pugilat anti-chinois est à la fois socialement significatif et amusant. Mais pour le reste il y a un storybuilding omniprésent qui rend l'épisode très difficile à suivre. On voit Stan de temps en temps pour ses chaussettes. Personne ne cherche Francine, elle passe son temps avec Roger. Roger qui m'a bien fait rire avec son "Tender Vigilante", le justicier Tendresse, un grand numéro de n'importe-quoi typiquement Roger.

Roger qui donne à Francine une belle leçon. Quand il essaie de changer d'identité pour devenir un super héros - en fait c'est plus une "identité dans l'identité" - il se crashe. Et quand il recroise Francine en bas de l'immeuble, il lui dit une phrase toute bête mais qui a sonné pour moi - d'autant plus qu'elle était répétée - comme la vraie prise de conscience de Francine : "The Tender Vigilante has no insurance". L'identité usurpée n'est pas une vraie identité, elle ne remplacera jamais le vrai soi, qui lui peut avoir une "assurance", un soutien dans la vie. Francine est une femme nouvelle, mais au fond elle est juste seule, adulée mais profondément seule comme elle en prend conscience dix ans plus tard. D'ailleurs qui mieux que Roger pour donner une telle leçon ? Et Francine le comprend bien. Si la résolution est farfelue, si l'épisode est bancal sur de nombreux points, si on ne retrouve pas vraiment le sel de nos personnages, ça n'est pas un épisode à jeter non plus. Juste un épisode que je ne regarderais peut-être pas trois-quatre fois.

Note / C+

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