18x09 - #RT

« You can't just replace artists with holograms. Who will make the content ? »

(Et oui, je vise un Prix Nobel en choix stratégique de captures d'écran !)

Moult épisodes plus tard, il s’avéra que non, la continuité n’avait pas été lâchée, elle avait juste été savamment distillée et préparée pour nous mener à cet épisode. Ainsi, sur les 8 épisodes précédents celui-ci, les évènements de quatre d’entre eux sont évoqués ou utilisés dans celui-ci : Gluten Free Ebola, The Cissy, Freemium isn’t free et Cock Magic. Nul doute que les autres seront également évoqués (J’attends personnellement un retour de Handicar ou de Magic Bush) mais c’est déjà une très bonne chose. La vraie touche spéciale de cette saison. Cette continuité était un vieux fantasme de Trey Parker et c’est une joie de voir à quel point la sérialisation fait du bien à South Park niveau créativité.

Cet épisode s’intéresse donc au phénomène du Let’s Play, un phénomène qu’il est difficile de critiquer quand on s’appelle Canal +, mais South Park s’en sort bien puisqu’au lieu de dire que les gens qui regardent sont des gros débiles, ma série préférée explique juste que c’est un truc de mômes, ce qui est vrai, putain. Mon frère adore ces trucs et c’est tellement gamin et débile que je ne comprends pas qu’on puisse regarder ces trucs pour un intérêt autre que de se débloquer d’une situation difficile dans un jeu. A fins de soluce, voilà à mon sens la seule vraie utilité de ce truc.

Kyle est désappointé par la génération de son frère qui est obsédée par les commentaires des autres sur des sujets distrayants, plutôt que de s’essayer aux distractions en elles-mêmes. Je trouve que le point de vue de Kyle est absolument primordial MAIS nous vivons dans une société où la connexion et l’information prennent une place tellement importante que c’est une évolution juste logique des choses. Kyle a raison, mais effectivement il parle comme un pépé, et l’épisode mettait plutôt bien en valeur ce fait.

Le recyclage, voilà le grand thème de l’épisode. Nous ne voulons plus seulement vivre les choses, nous voulons les ressasser, les commenter, les disséquer, apporter notre grain de sel qui intéresse… Probablement des gens. Que ça se fasse sur des forums, passe. Pourquoi ? Parce que c’est le but et que ça relève d’un échange. Mon commentaire sur ce blog relève d’un échange. Je communique un avis et j’attends éventuellement un retour. On échange. Eh bah le principe du Let’s Play coupe court à cet échange. Tu balances ton truc mais la réponse au final… elle existe, probablement, mais elle est maigre. Internet n’a pas été fait pour qu’on se balance des avis à la face sans rien de constructif derrière.

Il a été fait pour le PORNO.

Je plaisante.

Pas vraiment en fait…

L’autre intrigue de l’épisode, outre cette intrigue Kyle - réjouissante, on a eu si peu de Kyle sur la saison - est une intrigue RANDY.

Ça nous change.

#Ironie.

Randy-Lorde doit se produire en live, gros stress. Il le fait quand même, c’est un désastre, moyennant tripotage de clito. Oui. Bon. Et puis il y a tout un truc avec les hologrammes. Une espèce de désagréable constante sur la saison c’est la maladresse des jonctions entre les concepts. La plupart des épisodes essaient de lier entre elles des choses qui n’ont pas vraiment la même signification. Ici, je doute que le lien entre Let’s Play et industrie de la musique soit évident. Il ne l’est pas vraiment. Ok, c’est plus le buzz. Mais c’est un peu forcé. Et ça me déplait un peu. J’aime quand les choses découlent du naturel. Pas d’un truc qu’on assemble en mode « Mais si, ça va rentrer ! »

#REHASH porte extrêmement bien son titre puisqu’on nous ressort Michael Jackson du formol. Il est même un élément crucial du scénario a priori puisqu’il doit aller à South Park pour voir quelqu’un… (Randy-Lorde ? Kyle ? Ike ?) D’ailleurs il ne prend pas l’avion, ce que je trouve plutôt bien trouvé, et surtout sa conversation avec le papy est génialement épique. C’est du réchauffé MAIS du bon réchauffé. Ça ne vieillit pas, les blagues sur MJ…

Mes pistes pour le suivant : Je vois bien une référence à Interstellar (Matthew McConaghey était dans HandiCar) et un twist à la Grounded Vindaloop pour Cartman.

Cartman qui nous la joue fenêtre de commentaires, cette semaine, quelque chose d'assez surréaliste, je dois bien admettre - d'où mon hypothèse qu'il serait en plein trip d'Oculus Rift à fond les ballons - et qui marchait plutôt moyennement bien. Cartman a été assez moyen sur cette saison.

L’épisode pouvait rappeler You’re Getting Old, le côté émotionnel en moins. Le côté générations / Tout est de la merde, sûrement. Dans sa structure, l’épisode était assez plein mais digeste. Drôle et complexe. Le Cliff ne m’a pas convaincu des masses. L’épisode suivant aura la lourde tâche de concrétiser le storybuilding du premier. A voir.

Les plus :

+ Reprise adroite de la continuité sur la saison.

+ En ressort une belle impression de consistance.

+ Le truculent triturage de clito et la soirée en général

+ Cartman bien relou et bien lâché aussi.

+ Analyse plutôt ambivalente du phénomène des Let’s Play.

Les moins :

- C’est bourratif

- Du recyclage (C’est le thème, ok, mais bon)

- Gros souci de lien entre les thématiques constant sur la saison

Note / B+