17x07 - Black Friday - La loi des séries

14 novembre 2013

17x07 - Black Friday

En des temps immémoriaux que la mémoire ne puis connaître, à cette époque bénie que tout un chacun peut se retracer en lisant les livres d’histoire, la destinée des hommes et des femmes de tout le pays a pu être mise à l’épreuve par la toute puissante Guerre des Consoles.

Je me présente à vous, Monsieur Mika de Province, venant vous rapporter des nouvelles de cette petite ville qu’on nomme Parc du Sud, un patelin où se déroule actuellement une véritable campagne. Une campagne pour traverser les soldes, car Winter is Coming. Nous le savons. Et avec eux leurs prix cassés, leurs offres spéciales, leurs produits qui frisent la perfection et qu’on VEUT à tout prix…

Ahem.

La saison 17 a d’ores et déjà son meilleur épisode. Le seul reproche global que j’aurais à faire à cet épisode c’est que les thèmes sont faciles et racoleurs – mais c’était également le cas pour beaucoup d’autres épisodes très appréciables – mais ce n’est que broutilles face à la perfection évidente qu’il est. Que ce soient les dialogues d’une exactitude parodique extraordinaire, la situation d’une epicness évidente, la sublime mise en scène, la mise en situation totalement prenante… South Park ne s’est pas contenté de parodier la guerre PS4/XBOX-ONE et Game of Thrones en même temps, il les a mêlées en un parfait cocktail d’intrigues bien dosées, de personnages déchirés, de puissance épique majeure comme je n’en avais pas vue depuis… Imaginationland. C’était à ce niveau-là de perfection.

Evidemment mon grand fanatisme de Game of Thrones (La série seulement, ma flemmardise m’a toujours empêché de lire les livres. Bah quoi, c’est dur de lire. Et oui, je sais ce que je perds, rassurez-vous. Parfois je regrette le manque de détail et de profondeur de la série, pourtant déjà immensément plus complète et plus développée que d’autres séries du même acabit, mais je n’arrive pas à m’investir temps et âme à lire les livres) m’a à la fois servi et desservi : J’ai compris les références mais j’ai passé l’épisode à me demander qui était qui. Je n’ai compris qu’à la fin, grand nigaud que je suis, que Randy avait un rôle similaire à Jon Snow (Dont il partage la moustache mais pas le serment de chasteté… encore que Sharon ferait une belle Ygritte !) Je pense que Stan nous la joue Robb/Tyrion (Le coup de la recherche de camps alliés à sa cause – mais pour Tyrion c’est seulement la fin de la saison 1 que je prends en compte) ou Arya, Kyle est soit Sansa soit Bran, Cartman est en mode Littlefinger/Varys, Kenny est hilarant dans cet épisode où il nous joue un trip clairement Targaryan (LADY MC CORMICK FOR THE WIN), bref j’ai cherché sans vraiment trouver…

… Et tant mieux !! Vaut mieux une parodie superficielle plutôt qu’une parodie exacte qui aurait été banalement chiante (et difficile voire impossible). L’utilisation des costumes du jeu Le Bâton de Vérité (Génial les petites références tout du long, notamment le coup de la précommande, c’est EXACTEMENT CA) était et d’une bien vu, et de deux un joli coup de promotion (Oui, même pour un putain de jeu décalé jusqu’en mars 2014 bande d’enfoirés de fils de pute) et de trois une belle manière de poser une empreinte visuelle (Si le jeu était sorti en temps et en heure, cet épisode aurait été la meilleure pub possible).

Je parle sur ce que l’épisode dégageait comme ambiance mais quid de l’humour ? C’était vraiment au top, pour le coup. Que ce soient les réactions des enfants à propos des consoles, que ce soient les réactions abusées des agents de sécurité à propos des soldes, que ce soient les références à Game of Thrones, le jeu de trahisons parfois complètement débilesque voire absurde, que ce soit les diverses piques aux pratiques commerciales du monde des jeux vidéos – probablement aidées par l’expérience de Trey et Matt en la matière – tout fonctionnait, tout était drôle, y compris cet horrible spot de pub avec Elmo. J’adore Elmo, mais là je surkiffe. Et Butters, tu es vraiment le Dieu de cette série. Longue vie à toi, Butters.

C’est un pari absolument réussi pour South Park, j’ai totalement adoré et je souhaite ardemment que cet épisode soit un deux voir un trois parties. Avec grand, grand plaisir. Bravo South Park, 17 saisons de bonheur, et bien plus encore.

Les plus :

+ C’est super drôle

+ C’est vachement bien foutu

+ C’est foutrement épique

+ Cela évite les pièges classiques de la parodie de série emblématique

+ Butters et son obsession pour les pénis et le tacle de HBO qui en découlait

+ Lady McCormick et le cliffhanger

+ Le dialogue sur la précommande

+ L’intervention magique des Gothiques avec laquelle je suis à 100% d’accord

+ L’excellente satire des soldes

+ Brack Friday Bunduru

+ Je veux au moins une seconde partie et une troisième avec GRAND plaisir.