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La loi des séries
24 novembre 2011

2x05 - Chupacabra

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Y’a un mieux mais c’est encore un épisode élastique qui n’est là que pour gagner du temps. D’un certain côté c’était un épisode génial, mais à quoi bon creuser un personnage déjà presque usé jusqu’à la corde par de judicieuses interventions dans les épisodes précédents ? Les autres personnages comptent pour du beurre ? Rhalala. Rageusetés mises à part, c’était un bel épisode. Parce que Norman Reedus assure, parce que la construction était sensass, parce que Andréa avec un sniper ça roxxe, mais bon, voilà. On n’a pas avancé d’un pouce.

Sophia a disparu et cette disparition inquiète nos survivants. J’étais très enthousiasmé par cette disparition, je le suis de moins en moins chaque semaine en voyant à quel point cela sert de fil rouge à la Desperate Housewives (Oui, je suis bien en train de comparer the Walking Dead à Desperate Housewives, vous avez bien lu). En fait pour retranscrire, dans Desperate Housewives, un des enfants, disons, Juanita, aurait genre disparu et on apprendrait seulement au bout de dix épisodes qu’en fait la fille de Gabrielle était dans la cave chez Susan à se dorer la pilule en faisant le ménage. Voyez le genre.

Ici clairement on se dirige vers autre chose. La découverte finale est une bénédiction, mais j’ai envie de dire « quelle merde qu’on y vienne aussi TARD ! » Comment les scénaristes ont-ils pu repousser la découverte de la sacro-sainte Grange à zombies d’Hershel comme ça ? Ça aurait pu donner lieu à de très belles scènes. Mais non, hop, cliffhanger de l’avant-avant dernier épisode de la série de sept épisodes. Youhou. Si un jour TWD est déprogrammée en urgence, j’ai hâte de voir comment ils vont finir la série à la va-vite au ralenti, on va bien rire. Ou pas. Très honnêtement ce serait dommage que la série soit déprogrammée en cours. Ne serait-ce que parce qu’elle est l’adaptation d’un super comics.

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Donc dans cet épisode (je me disperse moi c’est affreux) – (mais en même temps j’ai aussi l’impression que c’est difficile de parler simplement des épisodes tant ce qui se passe autour des épisodes est riche) – Daryl, en quête de Sophia, se voit trahi par son cheval Nelly qui le balance dans un ravin. Bitch Horse is a Bitch. En fait le projet secret du cheval nous sera révélé plus tard (Je soupçonne le cheval d’être impliqué dans le complot de la disparition de Sophia) mais passons. Daryl est blessé. Trahi par son arbalète, Daryl s’est planté une flèche dans le flanc. Bitch Arbalète is a bitch. Trahi par tout le monde, Daryl doit survivre seul dans la nature hostile. Heureusement pour lui Daryl est un redneck ; Daryl a des c**illes, et nul doute que vous auriez mis Rick à sa place, les choses auraient été nettement moins passionnantes.

En effet voir Daryl en chier pour remonter la pente (tout est dans le métaphorique), c’est juste trippant. J’apprécie les efforts des scénaristes pour créer un personnage aussi borderline, entre son caractère solitaire et sa volonté de s’intégrer à un groupe, d’aider les membres de ce groupe malgré son évidente misanthropie. J’apprécie les efforts pour montrer un survivant qui survit seul dans la nature. T’aurais mis n’importe qui à sa place, ça aurait été larmes, appels à l’aide, résignation, mais Daryl s’est accroché à la vie. Il a montré cette détermination indispensable à tout bon survivant dans une apocalypse zombie. La mise en relief du personnage était juste excellente. Ou comment transformer un badass en véritable boule d’émotions, d’espérance et de réflexions. Rendre complexe ce qui semble simple. Bien joué.

Cette fois les scénaristes donnent une psychologie au Daryl par le biais d’hallucinations de son frère Merle (Les retrouvailles entre les deux vont être épiques je le sens) qui montre un peu dans quel genre d’ambiance le petit Dixon a grandi. Je tiens à saluer plusieurs choses : La non-utilisation de flashbacks. J’adore les flashbacks mais c’est un peu le genre de trucs faciles et pas forcément très bien amené. Vous allez me dire : « Mais, couillon, c’est pareil pour les hallus » - certes, mais les hallucinations ont cela de bon qu’elles ont un semblant de crédibilité, elles nous emmènent dans le subconscient du personnage, et ici on sentait bien le type qui ne pouvait pas s’empêcher de penser, de cogiter, de ressasser, alors qu’il était dans une situation de merde, et le voir faire preuve d’autant de niaque après avoir été au fond du trou, c’est admirable.

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Seul bémol : Le zombie amateur de chaussures. Non, messieurs les scénaristes. Un zombie est con, mais pas au point de s’en prendre aux chaussures d’un type allongé et à moitié inconscient qu’il peut bouffer à sa guise. Je me doute que ça aurait été embêtant que Daryl soit mordu mais bon quand même… Régis le Zombie qui mange les chaussures restera dans les mémoires comme étant un parfait crétin zombiesque.

Le reste de l’épisode (car les autres personnages sont encore vivants, rappelons-le au cas où on l’aurait oublié) est consacré aux petits dramatismes de tout un chacun, Hershel et compagnie, Glenn et Maggie qui se passent des petits mots sous la table avec une discrétion digne de la police dans un film de Michael Bay. Table d’un silence super jouasse. On sent les hôtes accueillants et les invités conviviaux.

Le retour de Daryl au camp était marqué par l’entrée en scène d’Andréa la Badass. ELLE EST LA, MESDAMES ET MESSIEURS ! La Andréa au Sniper, la tueuse de zombies, Madame Génocide, la tueuse de trépassés, Super Blondie, bref notre amie à tous. Andréa voit Daryl sortir des bois, titubant, couvert de poussière, hagard (et surtout à l’autre bout de la ferme !!) et PAF elle lui tire dessus (mais fort heureusement ne le tue pas). Au final Daryl aura récupéré une poupée. La piste se resserre, après la nourriture fraîche et le petit lit dans le placard, voici la poupée. Soit il y a quelqu’un qui aime les poupées en chiffon, soit Daryl a flairé la piste de Sophia !

C’était donc mieux que la dernière fois. Encore que, la seule chose que je me remémore après deux semaines de cet épisode, c’est l’intrigue Daryl qui m’a grandement réjoui. Et surtout, la série n’est jamais meilleure que quand elle parle peu. Les passages silencieux avec Daryl étaient probablement les meilleurs, et en cela l’intervention hallucinatoire de Merle était peut-être malvenue mais c’était nécessaire, je pense, pour gonfler le personnage. Parce que mine de rien cette saison a fait du bon travail de remplumage des personnages. Hihi ça rime.

Note / B+

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