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La loi des séries
6 novembre 2010

8x08 - Poire à lavement et Sandwich au caca

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Lorsque le PETA décide d'attaquer l'école de South Park à cause de sa mascotte, qui est un animal, l'école doit en changer. Mais les propositions paraissent bien fades à Kyle et Cartman qui proposent alors de nouvelles idées : Une Poire à lavement ou un Sandwich au caca. Stan trouve ça encore plus débile d'avoir à voter pour choisir, ce qui provoque alors une irrationnelle et violente campagne contre lui afin de l'obliger à voter.

Cet épisode cache très bien derrière son intrigue gamine au possible ses vraies intentions. Il combine plusieurs satires et critiques avec adresse et sans se mélanger les pinceaux. Les temps forts restent aisément le débat, la chanson de Puff et l'arrivée de Stan à la PETA. C'est un épisode très trash mais très bien articulé qui a le mérite d'être clair et net : Voter c'est très important mais c'est difficile de savoir ou de comprendre pourquoi. Et les gens n'ont pas l'air de savoir, ce qui est encore plus drôle.

J'apprécie particulièrement cette scène où Stan vote à contrecoeur mais Kyle l'arrête parce que selon lui, il a mal voté - en effet comment jouer à la fois le rôle de celui qui incite et de celui qui reçoit le vote ? Les politiques ont ce rôle ambigu très bien traduit par l'épisode. Toute cette exagération autour du fait de voter pour au final dire "Non, mais tu votes mal !" - tout l'épisode repose sur cette démocratie paradoxale où seul le mot importe, pas son sens réel. Tu votes, tu choisis mais en réalité tu ne votes pas pour qui tu veux, tu votes pour celui qu'on t'impose. Bien sûr il faut se rappeler que les auteurs sont libertariens, donc ni Démocrates ni Républicains.

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Le bannissement de Stan est caractéristique du jusqu'au-boutisme de l'engagement citoyen qui ne reflète en fait qu'un conservatisme excessif qui ramène à des temps immémoriaux aux pratiques bestiales - que pourtant la démocratie se vante d'éradiquer.

Le côté politique de l'épisode est peut-être dilué de façon grossière - on rameute quand même Puff Daddy et cette histoire de mascotte - personnellement j'aurais voté Poire à lavement - et la PETA. Même si le message politique reste évident grâce à ce truc de vote, on s'amuse surtout grâce aux péripéties qui se succèdent. Je dois avouer que la parodie de la PETA est l'élément le plus bizarre et le plus dérangeant de l'épisode. On sent bien l'idée poussée et ça fait plaisir. La fin met tout dans l'ordre et donne à l'épisode un côté très complet, très global. Cela ne le rend que plus plaisant.

Bien qu'étant construit en poupées gigognes, cet épisode fonctionne bien. Rires, recherche satirique, intelligence dans l'écriture, bonne construction. Ne comptez pas sur moi pour le descendre.

Note / A

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