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La loi des séries
8 septembre 2010

How I met your Mother, présentation

Je n'ai pas rencontré la mère de beaucoup de mes amis, mais à chaque fois je suis étonné d'à quel point celle-ci ressemble à l'ami en question. Et assez étonnamment je suis presque capable de me remémorer de ces premières rencontres, moi qui ait pourtant une mémoire en pâte à sel. How I met your mother raconte donc l'histoire d'un homme qui explique à ses enfants comment il a rencontré leur mère. Cela lui prendra une centaine d'épisodes durant lesquels on verra le père avec ses enfants sans jamais voir la mère en question qui doit être soit très moche et vivre dans la cave, soit se trouver à côté du mari et être muette. Ou alors c'est la femme invisible.

En effet je pense que pour apprécier cette série sur le long terme il faut vite laisser de côté cette question et s'intéresser à ce que cette série nous propose, sinon je suppose qu'on n'a pas fini. Bref. How I met your mother nous présente cinq personnages fort intéressants, à l'aube de la trentaine donc de la grande révolution, de ce passage entre l'âge adolescent-foufou-fiesta au passage mariage-enfants-ons'faitchier. Il y a d'abord Ted Mosby qui - il faut le dire quand même - est super mignon. Célibataire chronique, il est à la recherche du grand amour. C'est encore un grand enfant qui a des difficultés à passer à l'âge adulte (Comme en témoigne l'épisode 4 de la saison 1 qui est pour moi très révélateur du personnage). A ses côtés ses amis de toujours, Marshall Eriksen, tout aussi gamin, mais fiancé avec Lily Aldrin, sa moitié, tout aussi fofolle. Tous deux tentent de passer de force à l'âge adulte malgré leurs caractères résolument portés vers la fête et l'action. A côté de cela on a l'ultra-libéré Barney Stinson, grand porte-étendard du costard et séducteur professionnel (C'est à dire qu'il en a presque fait un art que lui seul sait pratiquer) qui lui est coincé dans une sorte d'entre-deux salutaire, étant incapable de trouver ses marques dans l'âge adulte ou l'âg e adolescent. Et à côté de ça on a Robin Scherbatsky qui outre un nom à coucher dehors, a aussi eu l'honneur d'être un gros coup de foudre pour Ted. Elle représente également un oeil extérieur intéressant étant donné qu'elle tente de trouver un modèle en chacun des quatre autres qu'elle a rejoint en cours de route.

Avant de commencer la série je me suis posé la question entre la VO et la VF. Je dois admettre que si la VF est très valable et qu'il y a eu pire en matière de sitcom, certaines choses ne transparaissent pas en VF et c'est dommage. Par exemple Robin a une voix très chaleureuse en VO alors qu'en VF elle a la voix classique de brune tarte. De même la plupart des répliques de Barney perdent largement de leur mordant. De fait la VO s'impose pour cette série.

De même une comparaison apparait inévitable avec d'autres sitcom comme Mon Oncle Charlie et The Big Bang Theory voire Friends. Cependant si la première joue tout sur des personnages à répliques en évitant à tout prix les développements sérieux (Ce qui est relativement insupportable), si la seconde joue énormément sur des accords de personnages et sur un humour de genre (Ce qui est très convenable sur la durée) et si la dernière ne m'a jamais parue très distrayante (Et surtout c'est typiquement le genre de série où au bout de 4 épisodes je n'arrive plus à différencier les personnages féminins les uns des autres tant elles sont castées dans le même moule), ici avec How I met your mother on a du développement de personnage, un humour très varié et très convivial d'où l'on est jamais exclu (Défaut pouvant survenir avec Big Bang) et surtout nombre de rires de fort bon aloi, la série devenant drôle par elle-même parfois même sans se forcer au bout de cinq-six épisodes.

Je dois avouer que mon attachement pour les personnages est varié et graduel. Si je suis volontiers les démélés très bien développés de Lily et Marshall qui vont magnifiquement ensemble, j'apprécie aussi de suivre l'intégration de Robin même si celle-ci m'apparaît un peu trop coincée du cul pour le moment, mais également l'amitié entre Barney et Ted qui m'apparaît vraiment comme un point fondamental de la série. J'ai adoré cet épisode où ils vont à Philadelphie en avion grâce au super plan de Barney avec les valises, parce que Ted est tout simplement incapable jusqu'à la fin de réaliser que grâce à Barney il profite de la vie, fait des expériences et finalement en ressort grandi quoi qu'il arrive. Barney, sous ses airs excentriques, se contente tout simplement de lui bouger son cul au Ted. Et cette conception de l'amitié m'est apparue très sympa à observer. On voit d'ailleurs que Marshall qui a compris que l'aventure serait au rendez-vous se précipite pour les rejoindre malgré son taf - laissant d'ailleurs Lily sa fiancée, aux prises avec un dilemme moral concernant son potentiel de séduction en tant que femme fiancée. Bref la série est pleine de moments adorables comme ça, sans que pourtant les scénarios ne soient très poussés - et c'est ça qui est bien, les intrigues par épisodes ne sont pas extraordinairement compliquées, ça peut se résumer à une suite de conversations au bar ou a un seul évènement qui entraine plusieurs autres conséquences - C'est d'autant plus distrayant que ça ne prend pas la tête. Je retiens notamment l'épisode 15 qui en plus de nous expliquer précisément comment Barney est né, a le don de nous montrer que ce personnage est décidément inusable.

Les autres ne sont pas en reste. Si Ted est régulièrement pitoyable, il n'en demeure pas moins attachant au vu de sa personnalité simple de jeune homme de son époque. Marshall et Lily sont sympathiques mais Lily est beaucoup plus drôle et attachante que lui qui reste néanmoins un bon personnage. Robin souffre de la comparaison avec Lily mais il faut avouer que les deux premiers épisodes aident à s'attacher à elle assez durablement. A l'inverse Barney s'impose petit à petit comme un élément comique dantesque (Suivi de près par Lily quand même) qui à lui seul justifie le visionnage d'un épisode. Vous êtes là, vous vous dites "How I met... bof pas auj... ah si attends y'a Barney" - ça marche à tous les coups.

Bref une très bonne sitcom, une très bonne surprise. J'ai mis du temps à la commencer mais finalement ça valait le coup. Une série intéressante qui je pense (J'espère surtout) gagne énormément sur la durée grâce à son humour basé sur l'aspect temporel de la situation (Un type qui raconte trente ans plus tard) et grâce au très bon rendu des relations entre personnages, personnages eux-mêmes assez excellents pour intéresser assez le temps d'un épisode. Petit coup de cœur du mois de novembre 2009 pour une série sortie en 2005 (Je suis de l'après-garde)

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