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La loi des séries
8 septembre 2010

House M.D, présentation

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Décidément lancé dans la frénésie de l'écriture, votre reporter a décidé d'écrire une chronique de sa vie quotidienne à savoir l'absorption continuelle de séries américaines, les françaises étant... aussi passionnantes qu'une journée de travail.

Donc aujourd'hui l'une des séries les plus intéressantes et émouvantes qui soient : Docteur House ou House M.D à l'américaine.

Cette série a plusieurs angles de vue : On ne peut y voir que l'exposition continuelle d'un vieux ronchon à l'égo surdimensionné à la répartie facile, comme ce fut mon cas au départ, ou alors comme une vulgaire série médicale classique, ce qu'elle n'est résolument pas, ou alors comme ce qu'elle est c'est à dire un grand faisceau d'émotions humaines à l'état pur, une drama pur jus avec des situations aux dimensions et aux enjeux psychologiques dantesque. Une tragédie américaine avec des personnages hauts en couleur.
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D'abord première spécificité, le casting de départ se résumait à six personnages et la série a tenu trois ans comme ça. On a d'abord Hugh Laurie qui campe le personnage truculent de Gregory House. Hugh Laurie est un acteur comique britannique dont l'expressivité n'a rien à envier à Jim Carey, et qui a un jeu d'acteur absolument mimétique, c'est simple même en interviews vous avez l'impression que le mec continue à jouer son rôle. C'en est bluffant comme ce grand comique interprête avec simplicité un connard pareil. Parce que oui, House est un connard.


Il y a ensuite James Evan Wilson joué par l'extraordinaire Robert Sean Leonard. Ce personnage est surement un de mes préférés tant il est un révélateur de la personnalité de House et tant il est la seule personne à pouvoir vraiment converser avec lui. Leonard est magnifique dans le rôle, avec un jeu d'expressions et de regards très significatifs, même si l'acteur ne donnera la mesure de son talent que dans les deux derniers épisodes de la saison 4.

Lisa Edelstein interprète Lisa Cuddy qui dirige l'administration de l'hôpital. Elle représente l'autorité là ou Wilson est un camarade de jeu. En bonne maîtresse d'école, elle distribue les bons points. L'actrice est tout bonnement prenante dans le rôle et les saisons 3 et 5 la mettent merveilleusement en valeur. L'actrice m'avait particulièrement marqué lors de son passage dans Ally Mc Beal où elle jouait un transsexuel avec un talent incroyable (Et malgré la teneur du rôle, une sensualité bluffante).

Et puis, outre ce triumvirat, on a les trois équipiers du docteur House, ou ses larbins, souffre-douleur, laquais...

On a d'abord Robert Chase (Jeese Spencer) qui personellement m'ennuie profondément et qui n'est même pas beau (Je n'ai ni quatorze ans ni de l'affection pour les blondes...) que je surnomme Slurp Slurp (C'est un lèche-cul quoi) Puis Alison Cameron (Jennifer Morrison), un personnage relativement intéressant qui se développe bien au fil des saisons. Ca fait du bien, un médecin à la fois impliqué et glacial. Elle est parfois gavante dans ses tentatives de demander l'attention de son "papa" House. Et enfin LE personnage intéressant de la Team : Eric Foreman (Omar Epps), la valeur quota black de la Team, le seul à oser braver l'immoralité de son boss, et donc le seul qui se démarque et qui soit constructif.vlcsnap_366573

 

 

 

 

 

 

Ces trois derniers personnages ont tous un point commun : Leur vie publique est en conflit direct avec leur vie privée. Le père de Chase est médecin, ce qui explique sa désinvolture. Il pense que tout lui est acquis et que son talent le porte, néanmoins au départ il cherche un maître à qui montrer ses performances. Donc il fait le beau pour House. Mais le grincheux ne s'y trompe pas et rembarre perpétuellement l'énervant bellâtre. 
Cameron a été mariée à un cancéreux en phase terminale donc forcément elle pleure tout le temps, mais surtout elle est en proie à des conflits intérieurs quand elle aborde un patient, notamment le fait qu'elle lutte contre son empathie et peut se révéler très froide avec des patients qu'elle ne veut qu'aider. House lui dira d'ailleurs qu'elle ne peut aimer que ce qui est abimé.
Quant à Foreman, au début de la série sa mère a un début d'Alzheimer. Cherchant à grimper les échelons par pure volonté de l'aider, il s'acoquinera avec la pire espèce (House) à laquelle il voulait tout sauf ressembler et finira par devenir indissociable de lui, presque un clone.

Le personnage central de la série, et aussi le plus intéressant, est donc Gregory House. C'est un personnage complexe qui peut révéler diverses facettes. Il est néanmoins étrangement aisé de s'y identifier tant le personnage dégage une aura "cool".

Certes, il souffre d'un handicap (Pas cool) mais il a une canne, et il joue avec (Cool)
Certes, il est vieux (Pas cool), mais il casse à tout va et coupe le sifflet de ses adversaires dans de succulentes joutes verbales (Cool)
Certes il est médecin (Cool) mais il parle à ses patients comme à de la merde (Cool/Pas cool) et les traite à sa manière (Cool ?)
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House souffre de plusieurs maladies sociales : D'abord c'est un connard. Un enfoiré de la pire espèce qui dit à des parents végétaliens que leur enfant va mourir... d'un rhume vu que ces crétins ne lui donnent pas de protéines et que le marmot ne peut pas se défendre, qui dit à une femme enceinte qu'elle a un parasite, qui vole les jouets des enfants bruyants... Bref un connard quoi. Personne n'y échappe vraiment, que ce soit son meilleur ami (Qu'il taxe à la cantine et pour d'autres choses), sa patronne (A qui il reproche ses décolletés outrageants) ou même ses employés (Qu'il traite comme des gueux). Ajoutez à cela des guest stars saisonnières qui viennent foutre le boxon (Chi Mc Bride, David Morse, Sela Ward ou Anne Dudek), vous obtenez une bonne dose de rires et de scènes mémorables.

Ah oui, il adore les prostituées, se drogue parfois au LSD, herbe et autres et boit pas mal aussi.

House présente également d'autres addictions immorales, notamment aux antidouleurs, qui l'aident selon lui à rester neutre. En effet le handicap de House implique une sévère douleur chronique qu'il soigne par la Vicodin, perpétuellement. L'épisode ou ce qui lui est arrivé est expliqué est par ailleurs un des meilleurs. Cette addiction est souvent sujet de critique des étrangers qui rencontrent House et qui voient en lui un drogué (Le terme est relatif aux USA). Par ailleurs, sa manie de tout métaphoriser est parfois irritante (Quand un type doit vous dire si vous allez mourir ou vivre et qu'il met trois ans à en venir au sujet, c'est très très lourd !). 

Mais on est attaché au personnage, forcément. Parce que comme tous les gens solitaires et renfermés, ce qu'il donne aux autres, ce minimum aux yeux de certains, paraît aux yeux de son entourage extraordinaire. C'est ce qui fait assurément la force de la série sur la durée.

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