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La loi des séries
13 octobre 2011

15x09 - Le dernier des Méhicains

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South Park revient avec un épisode sur un sujet sur lequel on ne l’attendait pas vraiment : L’immigration et plus particulièrement les mexicains. Si les deux sujets ont été traités sporadiquement dans la série (Les Gluants, G-Win), les voir réunis ici est du domaine de l’inédit. Mieux : Le sujet va être retourné à la South Park et transformé en une satire grinçante.

Les enfants jouent à la Frontière Mexicaine. Cartman joue le garde-fou, Stan Kyle et Butters sont les mexicains, avec un Butters (Mantequilla, le « beurre » en espagnol) très dans son rôle. Alors que les enfants vont passer ce gruyère qu’est la Ligne Cartman, Butters se trompe de côté (Le pauvre gamin ne sait même pas où est sa propre ville) et se retrouve perdu et mexicain à South Park, errant sur les routes tel un petit chien battu.

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Nous faisons alors la connaissance d’une adorable famille riche qui va prendre le petit Mantequilla sous son aile avec tous les honneurs qu’une famille riche américaine puisse faire à un petit mexicain : Vaisselle, souffleuse à feuilles, ménage, nettoyage de la piscine, manucure...

On assiste là à un enchaînement de scènes absolument pépites, entre les enfants qui mettent des heures à réaliser que Butters est absent (Mais comme Craig le dit si bien : « Butters est ce genre de personne dont tu ne te souviens jamais si il était là ou pas ») et Cartman réalise donc qu’il n’a pas perdu au jeu, et qu’il peut encore empêcher Butters de passer la frontière.

Butters est gâté par sa famille qui le laisse faire la vaisselle, qui lui offre une souffleuse à feuilles mortes… Mais Mantequilla a une famille, qui lui manque ! « Tu penses que si on le laissait repeindre le garage, il se sentirait plus de la famille ? » se questionne le couple. Une chronique acide du racisme ordinaire américain qui traite les immigrants comme une simple main d’œuvre bon marché. Anéantis par les suppliques de Mantequilla qui veut rentrer à la maison, le couple dépose Butters devant un restaurant mexicain. De bout en bout, cette scène aura été une réussite complète.

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Au restaurant, Butters convainc les mexicains que l’Amérique c’est trop pourri et que retourner au Mexique c’est mieux que de rester ici. Et donc une campagne s’organise pour que les mexicains rentrent au Mexique. On assiste alors à une scène rocambolesque : Tous les mexicains passent la frontière pour retourner au Mexique, ce qui pose alors des problèmes quand les pauvres américains doivent ramasser eux-mêmes leurs feuilles mortes. L’épisode réussit vraiment son message, de façon discrète mais ponctuelle tout au long de l’intrigue qui reste d’une simplicité affolante. Pas d’histoires compliquées, c’est juste passer la frontière, ne pas la passer. Une inversion très simple basé sur une réalité : Ils font tout, donc si ils partent, ils ne feront plus rien.

Et donc nous voyons les gardes-frontières américains empêcher les mexicains de sortir du territoire parce que l’Amérique a besoin d’eux pour ramasser ses feuilles mortes.

C’est l’monde à l’envers !!

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Cartman devient garde-frontière dans une évidence crasse et devient même très bon à cela (ses exploits sont… impressionnants !) et ainsi l’Amérique garde ses mexicains. Au pays, Mantequilla devient une célébrité nationale, fêté comme le nouveau Cinco de Mayo, avec même une magnifique référence aux Monty Python (La vie de Brian plus précisément) mais encore cette thématique de la maison, de la famille (Famille de Butters qu’on ne voit pas du tout de l’épisode, soit dit en passant) qui revient. Butters se voit proposé le choix en espagnol de rentrer (Et Butters, malgré sa semaine mexicaine, ne comprend toujours pas l’espagnol).

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On assiste alors à une scène mythique, celle de la course poursuite entre Cartman et Butters qui est complètement gogole à plus d’un titre, tant dans le choix des véhicules que dans le choix des terrains que dans la variété des actions, les mexicains suivent le tout à la radio (Mantequilla vs el Niño Gordo) et cela prend une tournure complètement rocambolesque (Cartman est littéralement pris pour cible par les gardes-frontières parce qu'il fait le travail qu'ils devraient faire en situation normale, c'es absolument n'importe quoi) jusqu'à la terrible feinte de la Piñata… Comme quoi c'est facile... Bref c’est d’une débilité monstre mais ça montre bien les difficultés que les mexicains éprouvent en passant la frontière… ou pas. Finalement Butters réussit et Cartman l’a bien profond. On assiste alors à une fin toute mignonne avec Butters toujours Roi des Mexicains, et Cartman réduit à des blagues salaces.

J’ai vraiment apprécié cet épisode, une bouffée d’air frais après une duologie plutôt lourde de sens et d’émotionnel, ici on revient avec fraicheur aux intrigues typiquement South Park, un point de vue humain sur l’immigration, un exemple que « certains » devraient voir à suivre. Excellent, South Park, merci encore.

Les plus :

+ Un génial Butters/Cartman. Vamos Mantequilla !

+ Superbe satire inversée d'un sujet difficile à traiter pourtant

+ L'hilarante course poursuite finale

+ La très acide scène chez les bourgeois

Les moins : 

- Quels moins ? Regardez l'épisode !

Note / A

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